
Aujourd’hui je vais vous raconter mon expérience d’apprentissage du russe, qui a su transformer une simple curiosité en une véritable passion. Si vous envisagez de vous lancer dans cette langue, je vous invite à découvrir comment j’ai surmonté les obstacles rencontrés en chemin afin que vous puissiez apprendre de mon parcours et de mes erreurs et que vous optimisiez votre propre méthode d’apprentissage.
Les débuts : déchiffrer l’alphabet
En naviguant sur les réseaux sociaux, je tombais souvent sur ces lettres étranges, des caractères que je ne savais même pas lire. Au départ je ne cherchais pas du tout à comprendre le russe, mais simplement à le lire et déchiffrer ses lettres. C’était un défi qui m’intriguait profondément.
J’ai donc décidé de commencer à apprendre l’alphabet cyrillique. Pour m’entraîner, je prenais des feuilles de papier, sur lesquelles j’écrivais mon nom, puis ceux de mes amis et de ma famille, et même les noms des footballeurs et des célébrités y passaient ! Chaque jour, chaque lettre devenait moins étrangère. C’était un véritable jeu, et je me souviens encore de la satisfaction que je ressentais à chaque petit progrès.
Petit à petit, j’ai commencé à lire des mots simples et à reconnaître des noms, et cette petite victoire m’a motivée à aller plus loin.
De la lecture à la compréhension
Une fois que j’avais réussi à déchiffrer l’alphabet, je suis passée à l’apprentissage des mots de base. J’ai dressé des listes de vocabulaire pour à retenir les mots du quotidien : des objets, des verbes courants et des expressions simples. Par la suite, j’ai ressenti le besoin d’approfondir mes connaissances en explorant la grammaire. Cependant, c’est là que les choses se sont corsées et que j’ai compris que le russe n’était pas simplement un code à déchiffrer, mais une langue riche et complexe, pleine de règles et de subtilités.
Les cas et les déclinaisons, les verbes irréguliers, les aspects perfectif et imperfectif… chaque verbe avait des dizaines de formes, et chaque phrase nécessitait de jongler avec des règles que je peinais à mémoriser… C’était comme si je faisais face à un mur insurmontable. Cette période était frustrante, je me sentais perdue et découragée et j’ai du faire une longue pause avant d’envisager une nouvelle approche.
Un long repos et une renaissance
Pendant plusieurs années, j’ai gardé le russe dans un coin de ma tête. De temps en temps, j’essayais de mémoriser quelques mots, mais je les oubliais presque aussi vite. Cette langue est restée pour moi un défi non résolu, une énigme qui me hantait.
Tout a changé lorsque j’ai rencontré des russophones. En les écoutant parler et utiliser des mots et des expressions au quotidien, mon cerveau enregistrait tout cela naturellement. À force d’écouter les mêmes mots et les mêmes expressions tous les jours, je m’y habituais, et les termes qui paraissaient impossibles à retenir s’enregistraient automatiquement dans ma mémoire. J’ai appris même à conjuguer et à comprendre les déclinaisons par simple exposition et habitude. Ce qui semblait incompréhensible devenait peu à peu clair.
Avec le temps, j’ai été surprise de constater que je comprenais presque tout ce qu’ils disaient. Les répétitions fréquentes m’ont aidée à assimiler le vocabulaire sans même m’en rendre compte. C’était comme si un monde entier s’ouvrait devant moi. Ce qui était autrefois un véritable casse-tête s’est transformé en quelque chose de beaucoup plus naturel. Les concepts qui me semblaient auparavant inaccessibles prenaient désormais sens dans et le chemin est devenu plus clair.
Une fois que j’ai acquis une certaine base et que je me suis sentie plus à l’aise, je me suis inscrite à une école de langues. J’ai eu la chance de tomber sur une professeure passionnée qui nous a transmis son amour pour la langue. Grâce à elle, j’ai pu aborder les aspects plus complexes de la langue sans craindre de me perdre.
Conclusion : Un Voyage Personnel
Ce voyage, débuté par une simple curiosité, m’a appris que l’apprentissage d’une langue ne se résume pas à des règles et des structures, mais qu’il est avant tout une question de connexion humaine. Oser parler, même avec des erreurs, c’est ce qui rend l’apprentissage vivant et enrichissant.
Apprendre le russe est sans aucun doute un défi, mais c’est aussi une aventure enrichissante. Ce parcours est unique pour chacun, et il est essentiel de trouver la méthode qui vous convient le mieux. La pratique, la patience, et l’envie de communiquer sont les clés de cet apprentissage.